Quelques années auparavant, elle a dit non aux premiers rôles de .
Elle a préféré le cinéma franco-français à cet Hollywood qui ne la fascinait pas une seconde.
« Mai 68 était passé par là, analyse le patron de TV5 Monde Yves Bigot, auteur du récent (éditions Points). Coquin et émouvant, certes, mais balayé par d’autres icônes en couleurs et cinémascope venues d’outre-Atlantique : Faye Dunaway et Jane Fonda, par exemple, guerrières en cuissardes alliant sex-appeal imparable, grâce intemporelle et combats politiques d’avant-garde.
Bardot avait transformé son époque, elle avait déclenché à sa manière la révolution des mœurs en l’incarnant. Dans son déguisement moyenâgeux de pacotille porté pour le film de Companeez tourné au fin fond du Périgord, Brigitte se sent alors comme une relique de l’Ancien Régime : autant Jeanne d’Arc que Marie-Antoinette, résignée à être sacrifiée par une foule à la fois ingrate et désireuse de faire le plus rapidement possible du passé table rase.
Pourtant, elle s’estime déplacée dans ce conte libertin située au XVe siècle, se désintéresse complètement de ce nanar érotico-historique porté par un certain Francis Huster devant lequel elle doit jouer nue. Un visage et un corps toujours magnifiques, ceux d’une Brigitte Bardot qui avait juré ses grands dieux de ne jamais se voir vieillir à l’écran, assénant depuis ses débuts qu’elle se retirerait à trente-cinq ans de son plein gré. Nous sommes au printemps 1973, les questions se bousculent. Moultes fêtes grandioses largement arrosées partout autour du monde, certes. Quelques bides tel que lui ont troussés Jean-Max Rivière et Serge Gainsbourg.
Tandis que les techniciens l’attendent sur le plateau, Brigitte Bardot, face à la glace, se trouve inutile, quasiment bonne pour la casse.
Bardot n’y travaillera jamais, se privant ainsi d’une véritable carrière internationale. Elle s’est laissée aller, à l’image d’une automobile qui avance sans carburant, juste sur son élan.
Elle vomit l’Amérique, elle abhorre son mode de vie, son obsession maladive pour le fric et pour le business.
« Son rejet des USA date des années cinquante, précise Yves Bigot.
En tant que femme Noire, sans pour autant être militante ou quoique ce soit, voir des personnages Noirs « normalisés » au cinéma ou à la télé (sans rappel sur l’esclavage ou un sempiternel discours moralisateur sur « la difficulté d’être Noir dans un monde de Blancs ») réconforte et donne l’impression d’être représenté(e) quelque part.
serait court, à l’inverse de son titre, une semaine tout au plus. Il y a ce miroir, toujours ce maudit miroir, qui ne cesse de lui renvoyer ses trente-neuf ans en pleine figure.
La série suit son héroïne qui gère les conséquences de ses choix, entre trahisons, déceptions et remises en question ; tandis que les effets boule-de-neige affectent l’ensemble de ses relations.
You must have an account to comment. Please register or login here!